Chers lecteurs,
Après avoir passé une journée à visiter Sartène et Roccapina dans l’arrière-pays montagneux Corse, nous avons filé vers Bonifacio connue pour ses somptueuses falaises de calcaire blanc. Voici les 7 lieux incontournables pour visiter Bonifacio.
Bonne lecture.
Bonifacio et ses falaises de calcaire blanc
Bonifacio est reconnaissable avec ses falaises de calcaire blanc qui surplombent la mer. Celles-ci se jettent dans la Méditerranée à plus de 60 mètres de haut. Bonifacio se divise en deux parties : la ville basse et la ville haute.
La ville basse
Lorsque l’on arrive dans la ville basse, impossible de ne pas trouver impressionnant tous ces restaurants sur les quais et les immenses yachts… et bien sûr la cerise sur le gâteau, la vue sur la ville haute, les boutiques, la mer… Le rêve quoi.
Côté magasins de souvenirs, il y a le choix. Nous avons préféré acheter nos cadeaux dans une boutique de liège, tout au bout des quais, vers les remparts. Le liège étant une spécialité de la Corse. On y a trouvé un large choix de produits comme des chaussures, des bijoux, des sacs ou encore des chapeaux. Ce qui est surprenant quand on pense qu’il s’agit d’une fabrication à base de liège.
La faim étant déjà là, direction le Restaurant La Sémillante. Soupe de poissons au menu, un plat typique corse. Pas le must pour nous… mais tous les autres se sont régalés. Pas grave, on s’est rattrapé sur la suite du repas. Le nom du restaurant fait référence à la frégate de la marine française qui a fait naufrage au large des Îles Lavezzi au XIXème siècle.
Croisière des falaises
Une fois le ventre plein, nous partons vers l’embarcadère où un bateau nous attend pour visiter des grottes et longer les falaises. Tant pis, l’excursion vers les Îles Lavezzi attendra. Je crois qu’il va falloir prévoir un plus long séjour la prochaine fois pour pouvoir tout faire ! L’embarcadère est facile à situer et pour acheter vos billets, direction les « cabanes en bois ». Nous avons pris la société des promenades de Bonifacio, qui propose un départ toutes les demi-heures. Nous avons choisis de nous positionner à l’arrière du bateau pour pouvoir prendre des photos. Un choix judicieux ? Oui et non. Car pour l’entrée dans la Grotte Stragonato (grotte du dragon), il vaut mieux être devant.
C’est parti pour une heure d’émotions et d’émerveillement devant la beauté du paysage. Nous remontons le chenal et nous passons le long d’un petit phare rouge et blanc, le Phare de la Madonetta. Son nom provient d’une petite statue posée dans une niche sur les rochers par des pêcheurs. Il surplombe la mer et indique l’entrée du port de Bonifacio. On peut y accéder via un sentier qui se termine par un escalier, mais il ne se visite pas.
La balade en mer continue et nous arrivons à la Grotte du Stragonato. Un peu de frayeur pour rentrer dans la grotte vue l’étroitesse de la cavité. On a l’impression que le bateau va rester coincé (en tout cas pour nous vu de l’arrière). Le bateau s’engouffre doucement et là… on découvre la couleur de l’eau : transparente, d’une pureté, et sa couleur turquoise, la couleur violette au pied de la roche… Magnifique ! Le bateau fait ensuite demi-tour pour sortir et en levant les yeux, on aperçoit un trou dans la voûte qui a la forme… de la Corse ! Superbe et surprenant de voir le ciel bleu à travers ce plafond.
Cette fois, nous nous dirigeons vers la Calanque de Fazzio. Beaucoup de bateaux y sont accostés pour la journée. Au bout de l’anse se trouve une petite plage, idéale pour se détendre. Nous faisons demi-tour et nous nous dirigeons le long des falaises de Bonifacio. Au loin, on aperçoit le Royal Clipper, ce superbe voilier avec ses 5 mâts. Quelle chance qu’il soit ici !
Nous passons ensuite devant le gouvernail, un très gros rocher qui se trouve à côté de l’entrée de la Grotte de Napoléon faisant référence au chapeau de l’Empereur à cause de la forme de son entrée. Dame nature fait bien les choses !
Nous continuons notre traversée, l’appareil photo déjà bien plein, et nous nous approchons des maisons de la ville haute suspendues aux falaises. On remarque les strates de calcaire horizontales.
On aperçoit également une ligne diagonale dans la roche. Il s’agit de l’Escalier du Roi d’Aragon. On y accède par la rue des Pachas, tout en haut, dans la ville haute. Il est taillé dans la falaise jusqu’à la mer. Selon la légende, il aurait été creusé en 1420 en une nuit, à la main d’hommes, par les troupes du Roi d’Aragon. Mais la vraie histoire serait qu’il aurait été créé par des moines au moyen âge pour accéder à une source d’eau douce.
Puis direction le grain de sable. Il s’agit du fameux rocher que l’on aperçoit sur toutes les photos de Bonifacio, celui qui semble s’être détaché de la falaise.
Escalier du Roi Aragon
Ouverture d’avril à septembre
Tarif : 2,50€ par adulte, gratuit pour les moins de 11 ans (en 2019)
Pour voir l’Escalier du Roi Aragon depuis la mer, vous pouvez réserver une excursion en bateau à Bonifacio sur le site de Civitatis.
La ville haute
C’est une ville médiévale avec ses 2.5 kilomètres de remparts, sa citadelle, ses ruelles, son fort construit par les Génois et ses maisons qui sont construites à même la falaise. De là-haut, on a un panorama à couper le souffle avec une vue sur la Méditerranée et la Sardaigne. Côté pratique, il vaut mieux laisser sa voiture dans la ville basse sur les parkings (5€/jour) et prendre un petit train qui vous y emmène. Pourquoi ? L’été, Bonifacio est une ville très touristique. Il y a donc des bouchons tôt le matin pour accéder à la ville haute.
Nous arrivons ensuite à l’église Sainte Marie Majeure, l’édifice le plus ancien de Bonifacio. Sur le parvis, se trouve une superbe loggia où les notables du grand conseil se réunissaient pour délibérer des affaires de la ville. Cette église en pierre blanche est reconnaissable à sa tour carrée de 5 étages. L’intérieur de l’église est vraiment beau. L’eau de pluie est recueillie par un système de gouttières reliées d’une maison à l’autre sous forme d’arcs-boutants qui servaient de canalisations. Plutôt curieux ! Face à cette église, se trouve la maison des Podestats, Palais des représentants de Gênes. Il date du XIIème siècle et est reconnaissable par ses arcatures et deux blasons sculptés. Les Podestats étaient ce que l’on appelle aujourd’hui des maires.
La Place de la Manichella
C’est la première fois, que je vois, creusés dans le sol, des socles circulaires. Ce sont en fait d’anciens silos à grains très profonds (sous plexiglas) où la ville gardait son blé. Ingénieux ! De la place, la vue sur la Sardaigne est magnifique.
Le bastion de l’Etendard
Le bastion de l’Etendard est le plus haut de France et date du XVème siècle et a été construit pour protéger la porte de Gênes (seul accès à la ville haute à l’époque). Il domine le port. C’est superbe ! On a qu’une envie : rester là et voir le panorama et les touristes s’affairer en bas. Si vous voulez visiter les salles souterraines, il faut s’adresser à l’Office du Tourisme pour la visite qui est payante. Depuis l’entrée de la Porte de Gênes on a une superbe vue sur le port de la ville basse. On aperçoit la Chapelle Saint Roch qui a été construite au XVIème siècle en mémoire aux victimes de la peste en 1528. De cette chapelle, on a une splendide vue sur le grain de sable. Dommage qu’il y avait tant de monde. J’aurais aimé être là le matin de bonne heure pour avoir la vue à moi toute seule.
La Rue des Deux Empereurs
Deux plaques commémorent le passage de Napoléon Bonaparte et le passage de Charles Quint. Napoléon Bonaparte s’y installa du 22 janvier au 3 mars 1793. C’est la maison de ses ancêtres « La Casa Bonaparte ». Cette maison est située à l’entrée de la citadelle. En face, dans la même rue, se trouve la maison où Charles Quint fut reçu à son retour d’Alger en 1541. Je trouve cela surprenant qu’elles se trouvent l’une en face de l’autre. Qu’en pensez-vous?
Plus loin, nous sommes passés dans la Rue Madonetta. L’artiste le « diamantaire » y a laissé sa marque de fabrique. On en a trouvé un autre en bas de la porte de Gênes. On avait déjà pu voir son diamant à La Rochelle lors d’un séjour. C’était donc agréable de le retrouver ici.
Il est l’heure de l’apéro et de manger. Nous nous arrêtons au Restaurant Le Royal avec sa vue panoramique. Nous prenons une bière Colomba, produite en corse par la brasserie Piétra. Il s’agit d’une bière blanche, aromatisée avec les parfums uniques des herbes du maquis corse. Pour moi ce sera un Cap Corse, un apéritif typique à base de quinquina. C’est une très bonne adresse !
Le quartier du Bosso
C’est là que se trouve l‘Hôtel Santateresa où nous séjournons (voir les disponiblités sur Booking). Au pied de l’hôtel, se trouve une tour génoise et le cimetière marin, avec ses tombeaux, chapelles blanches, orientés face au soleil couchant et à la mer. Les Bonifaciens le nomment le Campu Santu. Ce lieu de recueillement est unique, et j’ai été attristée de voir certains tombeaux d’une beauté tomber en ruine.
Connaissez-vous Bonifacio ?
Qu’avez-vous préféré lors de votre voyage ?
Quand partir à Bonifacio ?
Le climat est favorable pour partir à Bonifacio à partir du mois d’avril jusqu’au mois d’octobre.
Comment y aller ?
En avion – Vol direct depuis l’aéroport de Nantes. Comptez 1h40 de trajet.
Angélina et Virginie vous partagent leurs voyages et leurs bonnes adresses en France et à l’étranger. Suivez le guide !