Chers lecteurs,
On dit souvent qu’il y a un avant et un après chaque expérience que nous vivons tout au long de notre vie. Et j’y crois. 12 mois après avoir appris que j’avais un trouble de l’oralité, je vous dresse le bilan de cette aventure faite de hauts et de bas, qui m’a tant apporté.
Bonne lecture.
La genèse
En plus d’avoir longtemps eu le sentiment d’être différente, mon alimentation a toujours été une contrainte sans trop savoir pourquoi. Je redoutais les invitations chez mes proches que j’avais peur de blesser si je leur disais que je ne pouvais pas manger ce qu’ils avaient préparé et les sorties au restaurant entre collègues de peur qu’ils voient que je n’aimais rien.
Alors à mes 25 ans j’ai pris la décision de changer mes habitudes, par choix certes, mais surtout par nécessité. J’avais envie de :
- Comprendre pourquoi je suis si difficile
- Retrouver un intérêt pour la cuisine et élargir mon alimentation
- Ne plus avoir honte, angoisser et mettre en place des stratégies d’évitement
- Goûter tout ce qui me donne envie
- Ne plus me poser 50 questions lors de repas à l’extérieur
- Etre en bonne santé, tout simplement
Le trouble de l’oralité chez l’adulte
Lorsque l’on m’a parlé de trouble de l’oralité, j’ai oscillé entre plusieurs émotions. Le regret qu’il n’ait pas été détecté plus tôt, dans mon enfance, ce qui m’aurait évité tant de doutes et d’angoisses. Mais j’ai aussi été soulagée de pouvoir enfin mettre des mots sur cette différence. Et finalement, le vivre en étant adulte m’a permis d’être vraiment proactive et a, je pense, décuplé ma motivation.
Il faut comprendre que c’est une aventure dans laquelle on ne peut se lancer seul(e). Si j’ai eu la chance d’avoir du soutien de la part de mes proches qui ont cherché à comprendre mes émotions, ce sont ma volonté de changer et les rendez-vous très réguliers avec l’orthophoniste qui m’ont le plus portée. Et ce que j’en retiens, c’est qu’il n’est jamais trop tard pour avancer.
- Notez tout ce qui vous donne envie
- Notez tout ce qui vous freine
- Avancez étape par étape, cela risque de prendre du temps mais il ne faut pas se décourager
- Consignez les progrès que vous faites au fur et à mesure dans un carnet
Un avant, et un après
Pour moi qui avait toujours détesté les fruits et les légumes, je me surprends aujourd’hui à :
- Être plus indulgente avec moi-même
- Commander de mon plein gré des plats à base de légumes et à les apprécier
- Opter pour des desserts à base de fruits quand je ne jurais que par le chocolat
- Ne plus regarder la carte des restaurants avant de sortir et me laisser davantage surprendre
- Ne plus laisser les packagings ou les photographies m’influencer
Parce que c’est bien ça finalement : c’est une belle et agréable surprise. Et un an plus tard, je mesure le bonheur d’avoir parcouru tant de chemin. Et d’avoir repris le contrôle de mon alimentation.
Alors si l’un de vos proches est dans la même situation, prenez le temps de l’écouter et de l’encourager. Et si vous êtes dans cette situation, surtout, faites vous confiance.
Angélina et Virginie vous partagent leurs voyages et leurs bonnes adresses en France et à l’étranger. Suivez le guide !